Seul regret dans la vie de cet homme, c’est qu’il n’aura pas su partir. Après 29 ans de règne à la tête de la Caf, l’on aurait souhaité qu’il ne se représente plus pour un nouveau mandat, mais il confirma sa candidature en 2017 et fut battu par le malgache Ahmad Ahmad, connaissant finalement une sortie peu glorieuse. Mais cela n’entacha en rien le travail abattu et le combat mené pour la reconnaissance du football africain dans les instances mondiales. Le titre de président d’honneur de la Caf n’arrive que pour le concrétise
Le mensonge peut prendre l’ascenseur, bénéficier de la bénédiction des personnes les plus haut placées et les plus insoupçonnées, la vérité elle, emprunte l’escalier mais arrive toujours, et parfois quand on l’attend le moins. « Ô Cameroun berceau de nos ancêtres, Va debout et jaloux de ta liberté. Comme un soleil ton drapeau fier doit être », voilà les premières phrases de l’hymne national du Cameroun. La fierté est l’un des caractères qui fondent la nation camerounaise, et elle ne devrait pas être constamment mise à mal par certains, pour des intérêts égoïstes.
Il est donc temps de siffler la fin de ce match sans règles et au spectacle désolant que livrent la Fécafoot et la Ligue. Et la recommandation demandée à la présidence de la république devra être claire et sans équivoque, parce que si une fois de plus le Cameroun donne l’impression de ne pouvoir mettre de l’ordre dans son football, la Fifa se fera le plaisir de le faire à sa place. Et cette instance faîtière n’a pas deux manières de régler le problème en pareille situation, suspension pure et simple de la Fécafoot, et ce qui aura pour implication le retrait du pays de toutes les compétitions qu’elle organise. Adieu le Chan 2021, adieu la Can 2022. Il ne restera plus aux différents stades, construits à coups de milliards et avec des sacs de ciment facturés 4 fois plus cher, que de devenir des champs de patates et des terreaux de rats. De quoi se désoler avec ces propos de Jean Lambert Nang en d’autres circonstances : quelle image ?
C’est le lieu enfin, de rappeler à la mémoire de tous, ces premières paroles du chant de ralliement du Cameroun ou hymne national : « O Cameroun berceau de nos ancêtres, va debout et jaloux de ta liberté. Comme un soleil ton drapeau fier doit être. » On pourra tout prendre aux Camerounais, mais qu’on leur évite ce genre d’humiliation, qu’on leur laisse au moins leur fierté
A l’image de son succès, ce stade est aussi parmi les infrastructures de la Can, celui qui est le plus avancé en termes de finition. Il reste à la patrie reconnaissante, d’inscrire au fronton de ce joyau, le nom de Roger Albert Mooh Miller, pour un hommage bien mérité à l’homme…de son vivant