Là c’est l’histoire, qui risque de se répéter si l’on n’y prend garde. A l’allure où les choses vont, il ne sera pas étonnant que certains partis politiques ne soient dans ces législatives que pour chercher quelques sièges, qu’ils utiliseront comme des jokers le moment venu pour se positionner et oublier le reste.
C’est aussi de la responsabilité de la jeunesse de rejeter ces discours et refuser d’être des éternels valets, garçons ou filles de course. Les jeunes doivent cesser d’être ceux devant qui l’on agite un poste ou un emploi qu’ils devaient normalement occuper comme un avantage, pour lequel ils sont même soumis au chantage des promotions canapé ou de parrainage dans des cercles. Les Urnes offrent une opportunité à saisir.
Plus simplement dit, dans la Bénoué un député représente 212 988 habitants, dans le Dja et lobo un député représente 39 390 habitants. Et l’on est dans le même Cameroun, celui du vivre ensemble.
Aujourd’hui, doté d’une bonne connaissance des sources du conflit anglophone, bénéficiant d’une neutralité reconnue, il apparait dans cette crise, comme la personnalité la plus indiquée pour trouver une voie de sortie, si, et seulement si le pouvoir de Yaoundé pouvait lui laisser les coudées franches.
toutes ces images laissent croire que le président Français a voulu à tout prix faire sortir l’homme du 6 novembre 1982 de la maison, juste pour que le monde entier voient comment sa diaspora perturbe ses séjours à l’étranger, et se rendent surtout compte de l’effet que le poids de l’âge a déjà fait sur lui. A quelle fin, peut-on se demander ?
Le non renouvellement des équipements, qui doit être la vraie cause des incendies des postes transformateurs, risque de plonger d’un moment à l’autre tout le pays dans le noir
Le pouvoir de Yaoundé, après ces agissements, va feindre d’être surpris qu’il y a des Camerounais qui se plaignent d’être marginalisés, délaissés, mis à part, et y trouver des mains ennemies qui veulent déstabiliser le Cameroun. Alors que ses actes quotidiens concourent justement à renforcer les clivages et laisser voir au Camerounais que, comme le dit l’artiste ivoirien, les moutons marchent ensemble… mais n’ont pas le même prix.
Quand il faut utiliser les populations comme du bétail électoral, ils s’en gargarisent et brandissent partout que l’Extrême Nord est le vivier électoral du parti au pouvoir, que personne ne peut gagner les élections au Cameroun s’il ne gagne dans cette région. Mais quand vient l’heure d’assurer à cette même population le droit le plus élémentaire, le droit à l’éducation, ils trouvent que le Septentrion fabrique trop d’enfants.
Ce combat, il l’a finalement emporté avec lui au soir du 10 avril 1999, laissant derrière lui un pays qui aujourd’hui encore, est loin d’être cette grande nation qu’il a visualisée dans ses rêves.
En 2019 comme dans les années 90, la démocratie est en souffrance au Cameroun. Le monolithisme que Paul Biya avait hérité d’Ahmadou Ahidjo s’est perpétué depuis 1982, et c’est au forceps que le pouvoir de Yaoundé a souvent fait quelques gestes timides vers la libération de l’espace politique.