Dans l’œuvre théâtrale de Jacques Fame Ndongo « Ils ont mangé mon fils » que Alphone Beni a décidé de porter à l’écran, la confrérie des sorciers est une secte solidaire dont l’objectif principal est de nuire. Cette confrérie dont fait partie le père de Jean signe un pacte s’organisant autour d’une cotisation humaine, ce que Joseph Abanda appelle « le cannibalisme sorcier ». Il est question de sacrifier régulièrement l’un des enfants du membre de l’association par rotation. Dans ce faisceau de croyances reçues de l’omniprésence d’une tradition rigide, l’intelligence se trouve prisonnière de l’obscurantisme ; le sens de la créativité est complètement annihilé et les efforts sociaux et collectifs sont pris au piège de l’envoûtement possible. De quoi s’interroger sur la puissance de la sorcellerie africaine. Ces sorciers, sont-ils des génies ? Que serait l’Afrique si ces connaissances ésotériques étaient exploitées positivement pour le développement scientifique et technologique de l’Afrique ? La trame de l’histoire est donc de démystifier, sensibiliser et éveiller la conscience publique. La réalisation de ce film a été la dernière signature de Alphone Beni, qui s’est éteint le 12 mars 2023 à l’âge de 77 ans, des suites de maladie.