Gestion publique : la république des scandales

la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale ne croyait pas si bien dire en parlant de la république des scandales. Sauf que ces scandales résistent et se multiplient aussi à cause de l’inertie parlementaire. De tout ce qui est évoqué, qui représentent dans les faits pas grand-chose, l’Assemblée nationale, dont une mission capitale est le contrôle de l’action gouvernementale, n’a jamais mis sur pied une commission d’enquête parlementaire prévue par les textes. L’appel à la rectitude morale des gouvernants et des gestionnaires de la chose publique par la doyenne d’âge, fait simplement échos des multiples appels souvent lancés par le président Paul Biya lui-même, mais restés sans effet. Tant que l’Assemblée nationale ne pourra pas utiliser l’instrument de la commission d’enquête parlementaire pour rappeler les dirigeants à l’ordre, elle pourra toujours crier du haut du perchoir pour faire sensation, sans rien changer au vieil adage qui dit : « le chien aboie, la caravane passe.»