Figure : Mgr Jean Kounou, le prophète de Ngomezap

. Mgr Paul Etoga demandera de les gracier et de transformer leurs peines en emprisonnement à vie, ce qui fut fait. Ils passeront six mois dans la prison principale de Mbalmayo et seront par la suite transférés à la prison de Kondengui à Yaoundé. En août 2008, quand le journaliste revisitait les lieux, les assassins étaient tous morts en prison, dans des circonstances assez peu ordinaires, comme le confia Jean Baptiste Kounou, l’héritier spirituel du prélat : « En mourant, ils étaient devenus des déréglés. Certains mangeaient d’ailleurs leurs peaux et leurs excréments. Le jeune qui est sorti de la prison avant de mourir, est devenu fou. Il marchait de ville en ville. » Pour la mort de monseigneur Jean Kounou, qui avait été surnommé le prophète de Ngomezap, s’est sans doute réalisée cette prophétie de la bible dans Deutéronome 32 verset 35 qui dit : « A moi la vengeance et la rétribution, Quand leur pied chancellera! Car le jour de leur malheur est proche, et ce qui les attend ne tardera pas. »

Sécurité des individus: les dérives des forces de défense.

Convoqué à la suite d’une dénonciation faite par un de ses collaborateurs, Danwe s’est, selon les informations de jeune Afrique, autodénoncé aussitôt que lui ont été présentés les éléments ayant conduit à son arrestation, lesquels le situaient déjà comme la pièce clé de l’organisation du meurtre de Martinez Zogo. Comment le directeur des opérations des services secrets du pays, décoré chevalier de l’ordre du mérite camerounais – la deuxième plus haute distinction honorifique du pays, le 20 mai 2021, est-il devenu le principal suspect d’un tel crime ? S’interroge le magazine. Qui situe son admission à l’École militaire interarmées (Emia), en 2002. Sorti en 2004, il devient lieutenant en 2007, et sera ensuite promu capitaine au début des années 2010, chef d’escadron en 2018, et, depuis le 1er janvier 2022, lieutenant-colonel de la gendarmerie. Un niveau assez respectable dans la hiérarchie militaire au Cameroun, mais également un niveau où on a accumulé suffisamment d’expérience et tissé assez de relations, couvert assez de collègues pour oublier que la tenue que l’on porte, est faite pour protéger la population, au lieu de semer au sein d’elle la mort et la terreur. La recrudescence des crimes impliquant les hommes en tenue tout grade confondu, a atteint des proportions inquiétantes, qui devraient amener ces corps à se regarder dans le miroir et surtout à réviser les manuels pour se remémorer de leurs missions, celle de dresser les murs de sécurité autour des populations, et non être des vecteurs d’insécurité