Assassinat de Martinez Zogo : la confession sourde de l’église

Fin mai 2017, l’abbé Armel Djama, recteur du petit séminaire de Bafia est trouvé mort dans sa chambre, quelques jours avant monseigneur Benoit Bala. Les chroniques de ces assassinats font également cas du prêtre Lucien Anya Noa dont le corps est retrouvé le 10 novembre 2007 derrière la porte d’une chambre du domicile de feu Belinga Eboutou, alors représentant diplomatique du Cameroun auprès des nations unis à New-York. Le Père Anya Noa avait bouclé une enquête sur un réseau d’homosexualité au séminaire Saint Paul du diocèse de Mbalmayo et s’apprêtait à donner le rapport au Vatican.
Au vu de ce lourd passé pas toujours évident à porter pour l’église, le silence face à l’assassinat de Martinez Zogo s’apparente désormais à une confession sourde, une méditation dans le silence devant une situation qui semble échapper à tout contrôle. Mais si l’église est la première à baisser les bras, qui pour entretenir l’espérance ? L’église aurait-elle laissé ses ouailles à la merci du diable, le berger aurait-il abandonné ses brebis ente les mains des loups ?