Martinez Zogo faisait partie de cette race d’humains qui montrent la lune, mais on regarde les défauts de leurs doigts. Ce qui a été le cas par le passé de nombreux martyrs parmi lesquels Castor Osendé Afana, l’un des dirigeants nationalistes de l’Union des populations Cameroun, dont l’assassinat avait aussi été décidé alors qu’il réclamait comme ses camarades la libération des Camerounais par des lobbies coloniaux. Son corps avait été retrouvé dans une forêt de la Boumba et Ngoko et enterré à l’aide d’un couteau par son aide. Là au moins ses bourreaux étaient des militaires identifiables, qui agissaient à visage découvert et assumaient plus ou moins. La fatwa pour la mise à mort a été décrétée contre Martinez Zogo, alors qu’il revendiquait la clarté dans la gestion de l’argent du peuple. Son corps aussi a été retrouvé en état de putréfaction, liquidé par une main obscure qui manque même le courage d’assumer. A 51 ans il s’en est ainsi allé, le monde entier est unanime qu’il ne méritait pas pareil sort. L’opinion réclame que justice soit faite et que son sang ne soit pas versé pour rien, son épouse réclame que la nation le reconnaisse comme martyr de la république. Sera-t-elle seulement entendue !