A l’Onu : l’Afrique ne se tait plus

Pour le premier ministre Malien, la France ne devrait pas oublier que l’Afrique ne lui doit rien, mais se rappeler qu’au contraire, elle doit tout à l’Afrique : « Afin de se donner une bonne conscience, la junte française accuse le Mali de n’avoir pas été reconnaissant, en se gargarisant de la mort regrettable de 59 soldats français au Mali, lors de diverses opérations de lutte contre le terrorisme. …Aussi, nous les invitons à ne pas s’arrêter en si bon chemin et de remonter le temps, en passant par leur intervention en Libye décriée par toute l’Afrique, sans oublier la participation forcée des milliers d’Africains à la 1ère et la seconde guerre mondiale, sans oublier la traite négrière qui explique l’essor économique de beaucoup de pays. Combien d’Africains sont-ils morts pour la France et le monde libre dans lequel nous sommes ? » C’était Um Nyobé en 1952, c’est Abdoulaye Maïga en 2022, à la tribune de l’Onu. Les indépendances réclamées en 1952 ont été noyées avec la complicité des frères africains qui ont accepté d’être les nègres de service. Y en aurait-il encore pour noyer l’indépendance réclamée en 2022. A la jeunesse de se questionner !