La loi en main, les institutions législatives, judiciaires et administratives sous contrôle, plus rien ne lui faisait obstacle. Il fallait consolider l’unité nationale, plus pour atteindre un dessein politique que pour garantir le bien-être des populations, et surtout sans attention particulières aux spécificités des compatriotes anglophones désormais désarmés et contraints, subtilement bien sûr, à applaudir ou au pire, subir une unification imposée de toute pièce. Cela avait tout l’air d’un mariage forcé, dans lequel le mari avait adopté seul le code du mariage en se donnant tous les privilèges et les pouvoirs, choisi le célébrant, la date, les invités, le couvert et les convives. La mariée n’avait plus qu’à prononcer le mot fatidique « j’accepte. » 50 ans après le mariage, l’époux continue de célébrer l’union, pendant que l’épouse rumine les souffrances, et ne manque plus de le faire savoir à l’occasion.