Chaque année des chantiers abandonnés ou non exécutés s’accumulent, pourtant inscrits dans le budget alimenté par ces taxes et impôts. Mais les rétributions des fonctionnaires ne souffrent de rien, le train de vie de l’Etat est constamment revalorisé, tandis que celui des populations se dégrade, et ce sont elles qui doivent payer.
Les cris des populations en cette fin d’année 2021, devant la hausse des prix des denrées de première nécessité est une preuve qu’elles ne savent plus à quel saint se vouer. Face à cela, le discours à la nation, qui se veut compatissant et, humble et à la limite proche d’une confession, aurait été bienvenu. Il est inquiétant qu’à la veille d’une coupe d’Afrique des nations, le président parle de l’autosuffisance énergétique, quand une ville comme Bafoussam, accueillant une poule, ne peut être fournie en l’électricité en quantité et en qualité, compromettant au passage la fourniture de l’eau, l’autre denrée essentielle.