Répression politique : 60 ans de recul

C’était l’Upc hier, aujourd’hui c’est le Mrc. C’était Ouandié, Djassep et autre hier, aujourd’hui c’est Bibou Nissack, Alain Fogue, Awasum Mispa et autres. Hier c’était des civils devant un tribunal militaire, aujourd’hui ce sont des civils devant le tribunal militaire. Avec comme dénominateur commun, l’opposition au régime. Et à l’instar de l’ambassadeur de France hier, il en trouve aujourd’hui, des Camerounais cette fois, qui se félicitent de la manière dont les procès ont été conduits. 51 ans après, l’histoire se répète. Chacun peut librement apprécier le niveau d’avancement de la démocratie, que Paul Biya voudrait qu’on retienne, comme ce qu’il a apporté de précieux au Camerounais.

Flambée des prix : le gouvernement coupé du peuple

Le coût du transport a augmenté pour le peuple, ils ne le savent pas, ils n’empruntent jamais un bus de voyage d’une ville à l’autre, un « opep » ou une moto pour quitter du goudron jusqu’au village. Ils ne stressent pas dans les embouteillages comme le commun de mortel, les motards ouvrent la voie pour eux. Eux, ils connaissent les chiffres et les pourcentages, le peuple vit la réalité. Que de continuer de se plaindre, il ne lui reste qu’à prendre conscience de sa situation, parce que désormais, même dire que les prix sont élevés sur le marché, c’est vouloir déstabiliser le pays. Il faut surtout comprendre que pays ici ne désigne pas le triangle national berceau de nos ancêtres, il désigne le pouvoir… et ceux qui l’incarnent

Afrique : se mettre du bon côté de l’histoire

Si les standards continuent d’être établis par l’Occident, il est évident qu’ils le seront toujours à leur avantage, ce sont eux qui seront toujours les plus beaux, les plus forts et les plus intelligents, ce sont eux qui seront les seuls à trouver le médicament et le vaccin contre le corona virus ou autre, ce qui viendra de l’Afrique sera toujours dénigré, tant que c’est eux qui écrivent l’histoire. Mais il est plus que temps que l’Afrique se réveille et apprenne elle aussi à écrire l’histoire. Avec l’avantage qu’elle n’aura pas à déformer la réalité, elle relatera simplement les faits qui sont incontestables, à savoir que l’avenir, c’est l’Afrique !

Figure : Abel Kingue, contraint à l’exil définitif

Le 9 novembre de l‘année suivante en 1956, alors que l’Upc est désormais dissoute depuis le 13 juillet 1955 à la suite des événements du 25 mai de la même année à Douala, il préside une réunion de la jeunesse démocratique du Cameroun à Buéa, quand un commando envoyé du Cameroun oriental par Delaunay l’assaille, le frappe et le laisse pour mort une fois de plus. Désormais les leaders de l’Upc sont réfugiés au Cameroun anglophone, notamment à Buéa, Kumba et Bamenda. Mais en juillet 1957, sous la pression de l’administration coloniale, les autorités britanniques du Cameroun anglophone les déportent à Khartoum au Soudan, d’où ils se disséminent au Caire en Égypte, à Conakry en Guinée ou à Accra au Ghana.

Développement : l’exemple qui vient du Rwanda

Au moment où les projets structurants sont abandonnées faute de moyens, le gouvernement est obèse, composés de 55 ministres et 9 secrétaires d’Etat, qui tous se déplacent en cortège, flanqué chacun d’au moins deux éléments des forces de défense et de sécurité, avec un train de vie princier. Et si l’on étend ce mode de vie dispendieux sur le dos de l’Etat à la présidence de la république, à l’Assemblée nationale, au conseil économique et social, et à tous les organes étatiques, on comprend aisément que le spectre du développement véritable est bien loin, et ce n’est pas demain que le Cameroun sortira du cycle de la dette.

Police nationale : à l’image du système

Un coup de sifflet suffit, les conducteurs des véhicules se garent sur les abords de la route et parfois sur la chaussée, et les retrouvent sous l’arbre, dans le bosquet ou dans la voiture transformée à l’occasion en guichet. Le prix du péage varie en fonction du type de véhicule, de 500 à 2000 francs cfa, et un peu plus dans des circonstances particulières ou s’il y a des « arriérés. »

Can 2021 : le variant de l’exploitation de l’Afrique

Il est donc loisible d’évoquer la pandémie du covid19 pour masquer l’envie totale de reléguer l’Afrique dans les arrières cours du football moderne. » Pas de doute, l’Afrique reste la vache à lait qu’il faut traire et laisser mourir au besoin. A elle de continuer à se laisser faire, ou pas. En attendant, cela saute aux yeux de tous que l’exploitation de l’Afrique est en ce moment… au variant CAN !