Frais d’Apee : la peau dure de l’habitude

Si l’Apee était une maladie, elle mériterait qu’on la décrète problème de santé publique. Et en attendant que les diverses plaintes audibles et sourdes, et les soulèvements enregistrés sur le territoire national amènent les intrus dans les fonds des Apee à battre en retraite, le gouvernement devrait prendre ses responsabilités et se prononcer une fois pour toute, sans éluder les questions de fond, et tout en cessant de se réfugier derrière la formule « l’Etat ne peut pas tout faire seul », car ici comme ailleurs, force doit revenir à la loi. Et la loi en la matière n’a pas changé, il est toujours inscrit dans la Constitution que : « nul ne peut être contraint d’adhérer… à une association »

Exécution du Bip : le mal être camerounais

Toutes les côtes du squelette sont désormais attaquées, au point que le pays se retrouve en train d’attendre un bout de papier appelé « accord cadre » comme un messie, simplement parce que réaliser un marché au Cameroun enlève le sommeil à tout le monde. L’entrepreneur ne dort pas parce qu’il réfléchit à comment jongler et tricher pour s’en sortir, le maître d’ouvrage perd le sommeil à l’idée que le marché pourra ne pas être livré et l’on remonte pour découvrir qu’il avait pris des rétro commissions. A la base comme au sommet, au niveau local ou central, le mal est le même, les marchés publics sont devenus des marchés centraux, où tout se négocie en journée, et le soir tout le monde s’en va en laissant l’endroit rempli d’ordures.

Accidents de la circulation : la sécurité routière dans l’insécurité

En attendant que le ministre des Transports pointe du doigt un coupable dans un communiqué, puisqu’il ne peut pas condamner l’incivisme de l’arbre, il est indéniable qu’en dehors de l’état des routes, la configuration elle-même, est un facteur aggravant des accidents de la circulation. Si le pouvoir avait veillé à avoir à défaut d’une autoroute, au moins une route qui pardonne, l’arbre n’aurait pas à se retrouver sur la chaussée, ajoutant au compteur des pertes inutiles des vies humaines

Obéissance civile : le point de rupture

Le pouvoir camerounais aurait-il compris que dans les manifestations spontanées, celui qui viole la loi n’est pas le manifestant, mais bien le gouvernant qui par son mode de gouvernance pousse fatalement le citoyen dans la rue ? Cette prise de conscience pourrait-elle pousser au changement souhaité qui commence par l’anticipation sur les problèmes, pour éviter que les populations en arrivent à descendre dans la rue avec des conséquences imprévisible? En tout cas, ces populations semblent avoir intégré l’adage qui dit : « quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir »

Figure : Sylver Talom, l’étoile abandonnée au bord de la route

L’histoire de Sylver Talom, le seul défenseur que Georges Wéah, l’actuel président du Libéria redoutait quand il évoluait dans le championnat camerounais à l’époque, est aussi celle d’une jeunesse fougueuse et enthousiaste, ne rêvant que de porter haut le Cameroun, mais dont les ambitions ont de tout temps buté sur le mur d’une gestion à la petite semaine des structures et des infrastructures. Sylver Talom a été sacrifié à l’autel de cette incurie, les Lions indomptables pouvaient s’entrainer sans un secouriste dans le groupe, sans ambulance pour une évacuation rapide. L’équipe nationale avait-elle une assurance à l’époque, comment un jouer blessé sur le stade d’entrainement de l’équipe nationale devait squatter les cars de transport en commun avec un pied accroché en l’air pour rentrer chez lui ?

Covid 19 : le vaccin de la discorde

Le dilemme est donc plus que pressant, et le gouvernement plus que jamais face à ses responsabilités. Pour le moment, les méthodes détournées qu’il utilise laissent croire qu’il a obligation de rendre compte, qu’il obéit à une instruction à laquelle lui-même ne veut pas se plier, mais est obligé de multiplier des actions même impopulaires pour montrer à son commanditaire des gages de bonne volonté. De quoi jeter davantage de suspicion sur le vaccin qui a déjà du mal à passer. A propos de ce vaccin d’ailleurs, Me Reiner Fuellmich, avocat aux barreaux d’Allemagne et des Etats unis dit : « le vaccin n’a jamais été apporté pour le covid, le covid a été apporté pour le vaccin. Une fois que vous avez réalisé cela, tout fait sens. »

Cameroun : le territoire divisé en « paradis » et enfers

Dans un débat télévisé, l’écrivaine sénégalaise Fatou Diome, auteur du livre « Le ventre de l’Atlantique », disait aux occidentaux que s’ils ne cessaient pas d’exploiter les richesses des pays africains tout en freinant leur développement par divers moyens, ils auront toujours les immigrés africains, « ou vous résolvez ce problème, ou nous mourrons ensemble » conclut-elle. C’est le message qui est aujourd’hui adressé à l’élite gouvernante : ou vous résolvez le problème de la jeunesse, ou vous les aurez désormais sur votre dos. Mais il ne s’agit pas d’affecter tel à tel endroit par favoritisme, il s’agit de créer les conditions de vie acceptable dans toutes les localités du pays.

Huissiers de justice : le gouvernement se défend de leur mort programmée

Au meilleur des cas donc, la décision de justice demandera au président de la république d’appliquer d’abord les dispositions du décret du 5 novembre 1979 signé par lui-même, en nommant les huissiers aux charges vacantes. Ces derniers ne demandent que ça depuis 26 ans. A-t-on besoin de passer par la Justice pour appliquer les lois qu’on s’est soi-même prescrites, à moins que l’idée ne soit de supprimer définitivement le corps des huissiers de justice !