Covidgate : le rapport du Minfi fait perdre le sommeil au Minsanté

Par contre, une activité comme la construction et réhabilitation des centres d’imagerie médicale avec une dotation de 750 millions n’a pas été engagée, soit 0% du taux d’exécution, tout comme l’aménagement et équipement des morgues des formation sanitaires spécialisées prévu pour 172 millions mais avec un taux de réalisation de 0%, alors que des activités peu lisibles comme la gestion de l’hygiène en milieu hospitalier de prise en charge covid 19, avec une enveloppe de 1 milliard 150 millions, a entièrement été engagée et payée, ou encore la surveillance communautaire dans les districts qui a coûté au budget 1 milliards 813 millions de francs cfa, avec un taux d’exécution de 97,9%.

Figure : Viviane Ondoua Biwole, militante de la bonne gouvernance

Mais pour elle, le tout n’est pas que la femme se retrouve à ces différentes positions, il faut qu’elle prouve qu’elle n’y est pas arrivée grâce à des faveurs. L’un de ses ouvrages porte d’ailleurs sur les 100 femmes de l’émergence du Cameroun, dans lequel elle met en exergue leurs qualités et leurs parcours dans divers domaine. Un travail qui n’a autre but que de remettre en orbite la femme qui selon elle, n’occupe pas encore entièrement sa place. Dans le débat de la succession au pouvoir au Cameroun, elle a même proposé qu’il pourrait bien y « une femme camerounaise pour succéder à Paul Biya », et dit : « Alors, mesdames, sentez-vous capables ! »

Covidgate : la Dgsn et le Mindef sauvés par l’ignorance des procédures

« les projets de marchés ont été transmis au MINFI mais retournés pour non-respect des imputations budgétaires retenues, l’absence de recensement des besoins dans les régions et autres incohérences entre l’objet de la dépense et les activités devant être menées dans le cadre du décret de répartition. Par conséquent, ces projets de marchés n’ont pas bénéficié du visa juridique.

Covidgate : 132,4 milliards pour le fonctionnement sur les 180 prévisionnels

L’usage à faire finalement de ce budget du Fonds a été arrêté en respectant une habitude camerounaise, où quoique tout soit à faire, le contenu de l’enveloppe de fonctionnement est toujours largement supérieur à celui des investissements, on consomme plus pour investir peu. Ainsi, il a été retenu 47,6 milliards comme dotation en investissement et 132,4 milliards de fcfa comme dotation de fonctionnement, presque le triple.

Covidgate : L’argent du Fmi n’est pas dans les 180 milliards

En clair, sauf explication contraire, l’audit exigé par le Fond monétaire internationale concerne donc ses 222 milliards 400 millions accordés au Cameroun comme prêt. Parce que le rapport d’audit même partiel, rendu par la Chambre des comptes de la Cour suprême concernait bien les 180 milliards dont par le rapport du ministère des Finances, qui explique d’ailleurs l’origine des fonds n’incluant pas les 222 milliards 400 millions du Fonds monétaire international.

Etat de droit : autorité, pouvoir et privilèges à l’épreuve de la loi

En clair, la qualité de député donne des privilèges particuliers mais n’octroie pas une posture transcendantale vis-à-vis des autres citoyens dans la jouissance des libertés fondamentales. S’il y a une limitation conjoncturelle à la liberté de circuler, elle sera valable pour tous les citoyens, car il n’y a pas de droits de l’homme « spéciaux » pour les députés.

Figure : Mathieu Njassep, la foi d’un rescapé

Il se souvient : « Chaque jour, on était battus, plusieurs fois jusqu’au sang. On nous torturait au courant électrique qui était appliqué sur les parties sensibles comme le sexe. On était enchaîné tout le temps, affamés. » Le 5 janvier 1971, à l’issue d’un procès expéditif, il est condamné à mort, au même moment que son patron Ernest Ouandié qui avait été interpelé peu après lui et Raphael Fotsing. Comme il le dit lui-même, il ne sait pas pourquoi sa peine fut par la suite commuée en prison à perpétuité alors que ses camarades de lutte étaient fusillés sur la place publique à Bafoussam le 15 janvier 1971.

Redevances forestières : une richesse maudite ?

Quand les chefs traditionnels affirment dans une plainte qu’ils ont dépensé 2 500 000 francs dans les procédures pour contraindre les gestionnaires d’un compte à sortir l’historique, il y a de quoi être inquiet, parce que dans une situation normale, le sous-préfet aurait simplement convoqué ces gestionnaires et aurait tiré les choses au clair. Mais si lui-même doit être cité dans les plaintes, c’est juste confirmer qu’au Cameroun à cause des agissements de certains fonctionnaires, l’Etat protecteur… est devenu l’Etat prédateur.

Crise anglophone : l’enlisement et l’indifférence

Ensuite le législatif, que font les députés pendant ce temps ? L’Assemblée nationale elle aussi n’est pas concernée par la crise anglophone. En 5 ans, elle n’a pu inscrire le sujet à l’ordre du jour des différentes sessions, 14 au total depuis que la crise a pris une tournure violente en fin d’année 2016. Elle a achevé une autre session en juillet 2021, sans en toucher un mot. Curieusement, elle se montre plus préoccupée par la tranquillité du président de la république à l’étranger.

Compétences locales : toujours en berne

Les dirigeants camerounais, intelligents qu’ils sont, devraient résolument se poser la question de savoir si au quotidien ils mettent leur intelligence au service du bien ou du mal. Les compétences des jeunes existent au Cameroun, ils ne demandent qu’à être encadrés comme cela se fait dans d’autres pays, et le Cameroun sera moins dépendant de l’extérieur, même pour le masque de protection.