Coopération : que laisse la Chine au Cameroun

la Chine est juste comme un autre commerçant qui est allé dans le champ du paysan payer le régime de plantain avec 50 francs de plus que l’autre, mais tous les deux payent toujours à un prix sous-évalué parce que le paysan n’a pas les moyens de faire sortir son produit de là. François Lafargue dans son article affirme également que « la Chine voit dans l’Afrique un marché lui permettant de tester ses produits industriels et de les proposer à une clientèle moins exigeante. Le marché africain de 900 millions de consommateurs potentiels est considérable.» Au-delà de l’euphorie que provoque souvent un nouvel accord de prêt des centaines de milliards au Cameroun par la Eximbank China, les faits qui se précisent chaque jour qui passe, laissent voir que le pays est en train de vendre son âme à la Chine, et une question de fond devrait désormais se poser : que laisse la Chine au Cameroun ?

Covid-19 : le flou artistique autour du vaccin au Cameroun

du vaccin Astrazeneca du début, qui était le seul, les deux personnalités parlent désormais des vaccins au pluriel. Quels autres vaccins ont été ajoutés par la suite, qui les a validés, quelles sont leurs spécificités et leurs compositions, le pourcentage d’efficacité, la tolérance et les effets secondaires ? Autant de questionnements autour du vaccin ou des vaccins contre le coronavirus au Cameroun. Ce vaccin, qui comme le virus, serait devenu très mutant entre les mains des officiels, de quoi entretenir le doute dans l’esprit des populations déjà suffisamment méfiantes, là où elles ont besoin d’être rassurées. Mais en définitive, il faudra bien qu’ils s’entendent là-haut, pour dire la vérité au Camerounais.

Patriotisme : quand le ghetto ravit la vedette

On peut continuer avec la chronologie, mais l’idée est de faire remarquer ici que ceux qui ont hissé le drapeau du Cameroun haut en matière de corruption, sont presque tous des anciens ministres et directeurs de sociétés, qui ont tous bénéficié des bourses d’études de l’Etat, qui ont tous été recrutés par l’Etat, mais qui ont travaillé contre l’Etat. Tout le contraire de ces enfants du ghetto qui se sont battus eux-mêmes pour faire flotter le drapeau camerounais au sommet du globe. Pour ceux-là à qui l’Etat a tout donné et continue de donner mais qui ne cessent d’entraîner le pays dans le gouffre, c’est à eux que le président Paul Biya posait la question suivante en 2016 : qu’avez-vous fait pour votre pays ? Quant aux enfants du ghetto, ils ont déjà répondu à la question à travers Francis, Samuel, Roger, Sarah et autres.

Football : La Fecafoot joue-t-elle contre elle-même ?

Par le passé, on a vu le ministre de l’Administration territoriale s’immiscer dans les partis politiques et désigner ses « présidents » pour qu’ils conduisent ces partis aux élections ou à des négociations, alors que ces élections pouvaient bien se tenir sans ces partis. La fecafoot serait-elle sur les mêmes traces, avec l’affaire Oryx de Douala? Sans compter que la nouvelle crise pourrait ouvrir un nouveau front des batailles judiciaires, un de trop. C’est à se demander si dans les couloirs de la Fifa à Zurich, quelqu’un n’aurait pas soufflé à la Fécafoot qu’il y a un trophée pour les fédérations qui auront cumulé le plus grand nombre de procès… durant leurs existences !

Figure : Paul Eric Kingue et le combat de la décentralisation

Pour lui, appartenir à un parti politique ne veut pas dire faire une allégeance servile au chef et s’autocensurer en permanence, même quand on voit bien que le chef se laisse aller à des dérives démocratiques. Le parti politique n’était non plus pour lui la propriété personnelle d’un tiers, mais un cadre permettant de s’exprimer, stimuler le choc des idées duquel jaillit la lumière, nécessaire pour éclairer le peuple. Fauché par la mort le 22 mars 2021, il n’aura pas, comme en 2008, porté pendant plus d’un an l’écharpe de l’élu local, encore moins mené son combat au bout. Mais au moins sa bouillonnante vie aura été riche en enseignements, et même sans l’avoir achevé, il peut bien se dire dans l’au-delà, « j’ai mené le bon combat »

Liberté d’expression : le rouleau compresseur

Sous cape dans les coulisses, une certaine opinion tout aussi hostile à l’homme explique que s’il est resté dans les amphithéâtres jusqu’ici, c’est par tolérance, à cause de ses défaillances visuelles qui le disqualifient pour enseigner, et il n’est pas exclu que cette raison soit utilisée pour l’éloigner complètement de ce qu’il aime le plus, l’enseignement et à travers lequel il passe ses idées qui sont jugées dans le milieu de politiquement incorrectes. Il est certain que son sort serait différent s’il faisait comme la majorité muette des universitaires, réduits à de simples signataires des motions de soutien à de nouvelles candidatures. Mais une chose est certaine, quand la politique réduit la science au silence, le développement stagne et régresse, le pays sombre dans l’abîme.

Opération épervier : la prison de la honte

La situation des puissants de la société camerounaise d’hier, aujourd’hui réduits à se faire assister comme des invalides, est un message destiné à ceux qui se considèrent puissants aujourd’hui. Aucune situation n’est éternelle. La vie n’est que le souffle d’un instant, qui ne fait que passer, aussitôt éteint : la vie humaine, la réalité du monde, tout cela, c’est du vent, les choses ne sont que de passage, dans une sempiternelle répétition. Et il faut bien se dire, Cela n’arrive pas qu’aux autres, surtout dans un contexte de pouvoir où se fabriquent des montres qui n’hésitent pas à se broyer entre eux le moment venus, ne laissant l’illusion de survie qu’à une minorité qui se croit forte pour un moment mais qui est aussi vite rattrapée par la vanité.

Cameroun : la fonction éternelle…

Les institutions de la république sont aussi comme des avions, et les chefs comme des pilotes à qui tout passager confie son destin. C’est ainsi que l’assemblée nationale, le sénat ou la présidence de la république sont autant d’institutions auxquelles le peuple s’est fié pour être conduit à bon port, sain et sauf. Qu’adviendrait-il si pour des considérations qui échappent à toute logique, on maintient aux commandes d’un avion un pilote qui présente des évidences de défaillances visuelle, oratoire et physique, lequel avion est chargé de conduire des passagers à destination, avec en prime une météorologie défavorable ?
Si cela n’est pas du suicide collectif, il y ressemble étrangement

Football : la clochardisation des joueurs confirmée

Il faut repenser le football camerounais tout simplement, et de fond en comble. On peut développer une véritable industrie du football comme cela se fait ailleurs et placer les joueurs au standard de véritables cadres de cette industrie, avec un traitement conséquent. Il faut le dire, les dernières dispositions du règlement annoncent définitivement l’inhumation du football camerounais, qui avait déjà quitté de la phase agonisante sous perfusion, et attendait désormais à la morgue. Le gouvernement va-t-il laisser enterrer le sport roi ? La balle est désormais dans son camp.

Figure : Lapiro de Mbanga, ambassadeur des sans voix

Le vent d’Est qui secoue l’Afrique et le Cameroun dans les années 90 à la recherche de la démocratie le trouve quand il a une forte popularité, ce qui fait de lui l’un des leaders incontestés d’opinion, très actif dans les manifestations de rue, pendant lesquelles il prend volontiers la parole pour haranguer les foules et appeler à la démocratie. Les répressions que subissent les populations, les attitudes équivoques et de traîtrise de certains leaders de l’opposition lui inspirent la chanson «Na wou go pay » sortie en 1992. Il se demande qui va payer le prix de la démocratie, détournée par des bureaucrates au détriment du peuple, utilisée abusivement et contre toute attente par des vendeurs d’illusion pour tuer