Le Cameroun, comme tous les autres pays, a été surpris par le virus certes, mais il importe d’être regardant sur la qualité et même de l’opportunité de la dépense, car en ces temps de détresse où tout est fait dans la précipitation, il y en a toujours des opportunistes qui saisissent l’occasion pour adopter des comportements de morguiers, qui profitent des malheurs des autres pour s’enrichir
La première guerre mondiale a permis d’établir l’hégémonique américaine sur le reste du monde, la deuxième a permis de partager cette puissance entre l’Amérique et l’Europe dans une sorte d’équilibre de la terreur. Aujourd’hui, dans cette bataille contre le virus à couronne, qui a tout l’air d’être la troisième guerre mondiale, il est peut-être temps pour l’Afrique de saisir sa place dans l’ordre mondial, de refaire du continent une terre glorieuse et libre. A cet effet, le Continent a intérêt à faire bloc pour se protéger, car comme le dit l’adage, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
Encore que dans le contexte actuel ce médicament n’est même pas supposé se trouver dans une pharmacie parce que n’ayant pas d’autorisation de se retrouver sur le territoire. Il restera dès lors au gouvernement de prendre des mesures pour que le médicament soit disponible en stock, parce qu’en la matière l’urgence se fait de plus en plus sentir, par le nombre des cas positifs qui augmentent chaque jour. En tout état de cause, chloroquine ou pas, la meilleure façon de se soigner, reste de ne pas tomber malade, en respectant les mesures barrières qui permettent de ne pas prendre le virus
L’un des conseils à la jeunesse qui peut y être retenu, c’est qu’il ne faut pas être trop regardant sur la qualité de la vie lorsqu’on se cherche encore. Fotso Victor dormait en effet dans une cuisine, sur un sol nu près du foyer à bois pendant ses premières années à Mbalmayo. Mais il a bien fini au sommet de la gloire, dans des maisons au luxe de choix. Comme indiqué dans la bible, il a su se rabaisser, pour que Dieu l’élève
Le temps de l’éveil des consciences est arrivé. Chacun peut à son niveau mettre entre parenthèses le goût du gain, car l’ennemi est commun, et surtout ne connait et respecte personne, même pas ceux qui ont déjà beaucoup amassé. Il ne servira alors à rien de se faire beaucoup d’argent sur le dos d’un virus, alors que l’on n’est pas soi-même à son abri, alors qu’il peut nous emporter à tout moment et nous contraindre à laisser derrière nous tout ce qu’on aura gagné… sur son dos
Il est temps de regarder la vérité en face et cesser de jouer avec la maladie, sous quelque forme que ce soit, car pendant ce temps elle fait son petit bonhomme de chemin, dans la destruction de l’humanité. Elle a d’ailleurs emporté dans l’au-delà les derniers aires de saxo du célèbre artiste camerounais Emmanuel Ndjocke Dibango alias Manu Dibango, il est question pour chacun, non seulement de respecter le peu de mesures prises par le gouvernement, mais de ne pas hésiter à aller au-delà pour entreprendre toute action visant stopper la propagation du virus, car arrêter la contagion par le virus corona n’est pas une affaire du gouvernement, la mort étant individuelle et familiale.
Au Cameroun c’est l’autosuffisance qui est encore en vigueur ; ce qui a provoqué l’indignation du Professeur Eugène Sobngwi, le médecin ayant coordonné l’équipe qui a pris en charge les premiers cas de corona positifs à l’hôpital central de Yaoundé. Non seulement il a rappelé qu’il est impossible d’assurer le coût d’une prise en charge massive, mais il s’est surtout indigné en ces termes « il faut le dire sans ambages, c’est criminel de sortir d’un pays à risque et venir embrasser ses proches, les Chinois ont vaincu le corona virus en étant extrêmement rigoureux, c’est criminel de revenir d’un pays où circule la maladie et arriver chez soi sans se mettre en isolement, c’est criminel, c’est très criminel. »
. S’il est évident que le Cameroun ne dispose pas d’un effectif suffisant pour couvrir efficacement les endroits à risque, le peu d’effectif devrait être utilisé plus efficacement. Ils doivent au moins être sur le terrain non seulement protégés, mais en mesure de protéger les populations aussi. Ce qui demande de les doter d’un minimum de matériel et les préparer à l’utilisation. Ils devraient être munis des substances pour se désinfecter constamment, et être même dotés des thermo flash pour détecter des éventuels cas et les signaler pour prise en charge. Sinon, le virus, aussi dangereux et vicieux qu’il est, pourrait prendre avantage de certaines négligences, et transformer la guerre menée contre lui… en génocide de la population camerounaise.
La vigilance individuelle devrait donc être accrue. Surtout que le patron de la Santé au Cameroun a précisé le 18 mars 2020 qu’il n’existe pas jusqu’ici de traitement contre la maladie qui est hautement contagieuse, et que le vaccin si jamais il est trouvé, ne sera pas disponible avant un an ou plus. D’après lui ce sont les symptômes qui sont soignés pour les cas déclarés. Même si on en connait encore peu sur leur état réel, stationnaire, évolutif ou régressif, il est constant que les nouvelles ne sont pas bonnes. Du tout, et là se trouve tout le sens de la déclaration du président de l’Oms, pour qui l’Afrique doit se réveiller ou se préparer au pire.
La réalité est bien là, le corona virus est une menace, et il est plus que temps que les populations sortent de leur insouciance et qu’elles suivent le minimum de conseil, afin que chacun contribue à sauver ce qui peut l’être. Plus que jamais, la survie des uns dépend des autres, et personne dans ces conditions ne devra porter sur sa conscience la mort d’un être humain, du fait de sa négligence. En un jour le Cameroun a arrêté de respirer au figuré, chacun devra mette du sien pour que cela ne soit pas au propre.