Il est plus que temps pour chacun de faire un arrêt en cette fin d’année, et se poser la question de savoir : quelle est ma part de responsabilité dans la situation actuelle du Cameroun. Aujourd’hui plus que jamais, les Camerounais sont interpelés par cette phrase prononcée le 20 janvier 1961 par le 35 eme président des Etats Unis John Fitzgerald Kennedy, dans un discours inaugural, « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
Les dernières défections des candidats aux élections législatives et municipales de février 2020, y compris dans le parti au pouvoir pour des raisons d’insécurité, sont indicatrices de ce que la sérénité est loin d’être revenue dans ces zones. Et le Cameroun entame dans quelques heures une quatrième année, avec une guerre dont la résolution tient à un décret, avec le triste constat qu’en 2019, au sujet de cette résolution, le gouvernement aura beaucoup avancé…sur place.
Si le système gouvernant avait été regardant sur cette disposition constitutionnelle, on ne serait pas aujourd’hui à refaire une loi qui dans l’ensemble dit exactement la même chose que ce qui est déjà dans la Constitution. Après la commission du bilinguisme et du multiculturalisme, le texte portant sur la promotion des langues officielles du Cameroun est juste une autre vaine tentative de rattraper les erreurs du passé.
Mais ce Jésus-là très peu le connaisse, on se rappelle juste le jour où il est supposé être né, et au prétexte de cette naissance l’on s’adonne aujourd’hui à toutes les dérives, reléguant au second plan les enseignements qu’il a prodigué après cette naissance, et qu’il avait l’habitude de conclure en disant « que celui qui a des oreilles…qu’il entende »
La République a même déjà commencé à fêter, sur la misère du peuple. Dans les artères de certaines grandes villes, Les jeux de lumières sont déjà installés sur des routes crevassées ornées par des ordures. Les feux d’artifices se préparent de partout dans le pays à coups de centaines de millions, le 31 décembre de l’alcool va couler à flot dans les résidences officielles des gouvernants lors du réveillon de fin d’année, même si à quelques mètres de là, à l’entrée de l’hôpital, un malade sera en train de mourir faute de dialyse.
On ne peut empêcher un Camerounais de postuler à un poste électif pour servir son pays au prétexte de la double nationalité, alors que dans le même temps on ferme les yeux sur d’autres qui exercent les mêmes fonctions et même plus, avec le même statut. Encore que cela ne fait du mal à personne que cette disposition légale soit purement et simplement abrogée, car tout Etat moderne adapte ses lois à l’évolution.
L’université qui est la vitrine d’un pays en matière de recherche et de développement, est devenue pour le Cameroun plutôt un objet de ridicule, où dans les méthodes de gestion, la science semble avoir laissé place à de l’inconscience, d’où on peut sortir avec un des diplômes les plus élevés comme le doctorat, et n’avoir quelques années plus tard d’autre issue que de se donner la mort.
8 ans après son assassinat, le Libye est devenue un champ de guerre, un pays ingouvernable. Les populations vivent désormais sous la terreur, pendant que le sous-sol est tranquillement pillé. Ils ont beau qualifier Kadhafi de dictateur selon leur conception, l’Afrique retiendra que l’un de ses guides a été abattu en plein vol, quand il essayait de conduire le peuple vers la terre promise,
Cette loi a été adoptée dans un contexte où le gouvernement dit mener une campagne contre les discours haineux et le tribalisme, mais la présence dans le projet de loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées des termes qui incitent au rejet, vient diluer cette intention. Il reste à espérer que les députés, pour une fois, comprendront les enjeux du vivre ensemble et extirperont de cette loi toutes les germes de la division,
D’après le document du Bit, « à la lumière des critères d’identification contenus dans la convention n° 169 de l’Oit et du rapport de la Commission africaine sur les populations/communautés autochtones, les groupes qui peuvent être considérés comme autochtones au Cameroun sont les éleveurs Bororos et les chasseurs-cueilleurs encore appelés peuples des forêts ou vulgairement « Pygmées ». Les Bororos sont présents sur tout le territoire camerounais, mais se trouvent en plus grand nombre dans les régions de l’Ouest, de l’Est, du Nord-Ouest et dans le septentrion. Les peuples de la forêt quant à eux sont les Baka, les Bakola ou Bagyéli et les Bedzang. Ils sont ainsi appelés parce qu’ils sont les habitants originels des forêts du Cameroun.